Après la conquête romaine, la Gaule est démembrée. L’Armorique appartient à la IIIe Lyonnaise, capitale Tours. La culture romaine se diffuse au sein des élites locales. La connaissance du latin et l’adoption des coutumes romaines favorisent l’ascension sociale, toutefois la vie rurale est peu modifiée. Les divinités locales sont souvent assimilées aux dieux romains, les druides disparaissent. De nouvelles villes alimentées par des aqueducs et reliées par de belles routes contribuent au développement du pays.

En dehors de Carhaix, centre administratif et ancienne capitale des Osismes, d’où part un réseau dense de routes, on ne connait avec certitude qu’une seule grande ville, sur le secteur, à Kerillien (Vorganium) en Plouneventer. Une voie routière importante la reliait à l’actuel Saint-Mathieu en Plougonvelin via Saint-Renan en passant par Croas ar go et La Madeleine. Le gisement d’étain de Saint-Renan est exploité par les Romains via le port du Dellec en Plouzané.

De grands domaines ruraux, les « villae » parsèment les campagnes, comme à Keradennec en Saint-Frégant ou le Valy Cloitre à La Roche-Maurice.  A Locmaria, on retrouve à Goulven, Brendégué, Moguérou, Troleven et Pen ar menez , tous ces lieux à proximité de voies anciennes,  des fragments de moellons ou des « tegulae » (tuiles), des tessons de céramique.

Christianisation

Le christianisme est devenu l’unique religion officielle dans l’empire romain en 391 mais contrairement à une idée répandue, la  Bretagne actuelle n’ a guère été christianisée durant l’occupation romaine . C’est essentiellement l’œuvre de  Celtes immigrés provenant principalement du pays de Galles et d’Irlande à partir du Ve siècle.