La 1e église

Il n’y a pas pour l’instant d’archives sur le premier sanctuaire. La tradition rapportée par le dominicain Albert Le Grand (1599-1641), attribue à saint Sané la fondation de la paroisse. Celui-ci aurait sanctifié un temple gallo-romain en le consacrant à Notre Dame. La tour de ce temple était paraît-il encore visible lors du passage du religieux vers 1630 et servait de clocher.

Une 2e église

L’église est attestée depuis au moins le début du XVIIe s. Jean Touronce, recteur de Plouzané de 1624 à 1650, la restaure et renouvelle tout le mobilier. De nombreuses statues en bois polychrome datées du XVIIe s. ornementent en effet l’église actuelle. Mais, en 1721, l’église tombe en ruines. Elle se compose de 2 nefs jumelles communiquant par des cintres et est munie de 2 transepts.

Commence alors , malgré l’urgence, une longue bataille judiciaire car la situation est complexe. Les tréviens « ont à charge d’entretenir, de réparer mais pas de rebâtir car le fond appartient à des seigneurs » dont ceux de Kerscao, du Tremen et de Kervasdoué. De plus ils refusent d’assumer seuls cette reconstruction puisqu’ils ne sont pas indépendants de la paroisse de Plouzané. Ils sont condamnés à payer en 1725. Des travaux de réparation commencent mais cessent rapidement faute de moyens financiers. Le délabrement est tel qu’en 1748 l’église est interdite par Mg du Léon  Jean-Louis II de Gouyon de Vaudurand. Le 1er février 1749 le bas-côté sud s’écroule. En 1750 les tréviens admettent la nécessité de reconstruire et obtiennent la condamnation  des gros décimateurs en 1752 dont Mr de Kervasdoué et le recteur mais en vain.

L’église actuelle

L’église au début du XXe s.

Pourtant, Claude Marie du Beaudiez, recteur de 1734 à 1762, prend les choses en main. Il recherche un entrepreneur/architecte M. Jaffrey de Brest, accepte le plan proposé en croix latine, organise en 1758 une souscription et accepte d’avancer une bonne partie de la dépense. Les travaux démarrent dès mars 1758; l’église est ouverte au culte le 15 août 1761, jour du pardon.

Mais la tour que l’on voulait garder n’est pas dans l’axe de l’édifice, il faut donc l’abattre et reconstruire un nouveau clocher en 1769. Est-ce dû à la nature du sol ou aux moyens financiers limités toujours est-il qu’en 1773, il faut ajouter 6 contreforts extérieurs et reprendre le clocher en 1774.

Au final les travaux ont coûté 16 511 livres soit un peu plus du double du devis initial de 1752 (7 640 livres), dont au moins 8 000 livres avancées par le recteur. Cette somme sera réclamée par ses héritiers en 1776 ; on ne sait s’ils ont obtenu satisfaction.