Le sens de ce mot est incertain. Il n’est attesté qu’à partir des Carolingiens. Les documents médiévaux, en latin, parlent souvent de Letavia. C’est sans doute la création du diocèse de Léon, autour de la ville de Saint-Pol, qui donnera finalement son nom à la région.

Les temps anciens

Les nouveaux arrivants bretons s’organisent selon leur pays d’origine. Ils créent ainsi au bord de la Manche, la Domnonée qui tient son nom du Devon. Au VIe siècle le roi Commonor tient tête aux Francs  ce qui n’est pas le cas de ses successeurs. Notre territoire actuel faisait partie au IXe siècle du pagus achmensis comprenant tout ce qui était à l’ouest de l’Aber-Wrac’h.

Nominoë, originaire du Poher,  réunifie au IXe siècle toute la Bretagne et s’efforce  de limiter les exigences carolingiennes. Il obtient le titre de duc et son fils Erispoë devient roi .

Affaibli par des guerres de succession, le royaume devient la proie des Vikings ou Normands dès 919. Alain Barbetorte entreprend la reconquête. Aidé par le mythique Even le Grand fondateur de Lesneven, il écarte définitivement le péril normand mais doit rendre hommage au roi de France et porte simplement le titre de duc.
L’histoire du comté est liée à celle du duché. C’est ainsi que les vicomtes participent à la 1e croisade ou contribuent à l’expansion bénédictine comme à l’abbaye Saint-Mathieu.

Comté de Léon

En latin le pagus leoninsis , ou en breton Bro Leon, est une subdivision administrative du comté de Léon. Ce comté, partie du duché de Bretagne et bien plus étendu autrefois, est réduit à ses limites actuelles et confisqué en 1176 par Henri II Plantagenet. Celui-ci règne sur la Normandie, l’Anjou et l’Angleterre et par son mariage avec Aliénor d’Aquitaine, contrôle aussi l’Aquitaine.

Par sa position au centre  de cet immense territoire, la Bretagne est menacée d’annexion. En 1166, Henri II force le duc Conan IV de Bretagne à abdiquer au profit de sa fille Constance de Bretagne qu’il promet en mariage à son fils Geoffroy. En 1169, Henri II célèbre les fiançailles officielles de son fils qui, âgé de onze ans seulement, laisse son père gouverner le duché de Bretagne à sa place. Les comtes de Léon  se révoltent sans succès au moins six fois à partir de 1167. À chaque révolte, Henri II d’Angleterre vient en personne ou délègue son armée pour mater le comte de Léon. En 1180, le combat est définitivement perdu et le comté de Léon est démantelé.

La vicomté de Léon

A l’ouest les vicomtes gardent Brest et Lesneven. A l’est Morlaix devient une ville ducale. Le duc de Bretagne Jean Ier le Roux s’empare de Lesneven en 1216 et de Brest en 1240 cédée par Henri III. Son fils Henri IV gaspilla en quelques années tous les biens de sa famille: il cède au duc par exemple en 1274 le Conquet pour 1500 livres, les péages de Saint-Mathieu en août 1275, Plouarzel et Plougonvelin la même année, Saint-Renan,  et toutes ses propriétés subsistantes dans les trois évêchés (Léon, Tréguier et Cornouaille ) en octobre 1276  provoquant la disparition de la branche aînée des vicomtes de Léon..

La seigneurie de Léon

Au sud, la branche cadette obtient Daoulas, Landerneau  et Landivisiau et forme la seigneurie du Léon autour du château de La Roche-Maurice. Elle passe aux mains de la famille de Rohan en 1363, dont les descendants s’attribuent le titre de « Prince de Léon » à partir de 1530.