Ce lieu-dit  signifie en breton le village du serviteur de Dieu.

Un document de la sénéchaussée de Saint Renan, rédigé en 1514, établit partiellement l’origine de propriété de ce bien et indique comme fondateur de cette nouvelle lignée et occupant du manoir Laurent  Kerguiziau, cadet des Kerguiziau de Kerscao. Particularité: les Kerguiziau de Kervasdoué occupent ce lieu sans discontinuer depuis 500 ans.

Le mur d’enceinte sur le « vali goz » le vieux chemin

Le manoir actuel (propriété privée) est une construction du milieu du XVIIIe siècle à l’initiative de Charles Michel Kerguiziau de Kervasdoué, officier de marine. L’ingénieur de la Marine, Choquet de Lindu, constructeur entre autres du bagne de Brest, y aurait contribué. Une partie du bois utilisé vient d’un bateau déclassé mais la charpente provient de bois de chêne coupés à Kerscao et Kervasdoué. Des ouvriers du port ont participé à la construction. Ils ont utilisé une chèvre empruntée aussi au port en guise d’appareil de levage.

Sous la Révolution, le domaine est confisqué puis vendu en 1795. La famille rachète progressivement le manoir et une partie des terres à partir de 1802 aidée principalement par les indemnités octroyées en 1825 aux familles spoliées. Le four à pain et la chapelle dédiée à saint Laurent sont des constructions du XIXe siècle. Toutefois, l’enceinte à l’arrière du manoir contient encore deux tours rectangulaires du XVe avec meurtrières et les ruines de l’ancienne chapelle du début du XVIe.