Archives départementales du Finistère

A l’été 1788, la dégradation de la situation financière du royaume amène Louis XVI à convoquer les états généraux  pour le 5 mai 1789. Pour préparer cette rencontre chaque paroisse peut rédiger un cahier de doléances pour y faire connaître ses vœux.

Les trois ordres
Musée Carnavalet

Pour ces États généraux à Versailles , les cahiers sont  nombreux:  dans chaque paroisse, on a rédigé un cahier pour chacun des 3 ordres (noblesse, clergé et tiers-état). Chaque ordre a ensuite élu des représentants qui se sont rendus à la sénéchaussée (Brest-Saint-Renan), où les cahiers de paroisse ont été centralisés et synthétisés pour chaque ordre: à Brest, le cahier de la ville a simplement été complété par les doléances particulières aux campagnes (38 paroisses ou trèves). Ces cahiers ont été encore regroupés (Brest et Lesneven) et ensuite envoyés à Paris, pour les états généraux.

Locmaria, trève de Plouzané, n’a pas pu rédiger son propre cahier. Nous ne connaissons donc que celui de Plouzané.
Il contient 18 vœux portant sur l’abolition des corvées, des droits féodaux, de l’enrôlement forcé, la suppression des taxes, la répartition des impôts, la lutte contre la mendicité, l’amélioration des soins, l’accès à la justice, l’augmentation des revenus du bas-clergé, la représentation dans les assemblées.

Sur l’ensemble du pays, le Tiers-État se plaint de l’injustice des charges qui pèsent sur lui: noblesse et clergé vivent à ses dépends.