Le 15 juillet 1801, la signature du Concordat entre le Consulat et le Saint-Siège, met fin à douze ans de conflits et permet le retour de la paix religieuse.

Dès la promulgation le 8 avril 1802, la trève de Loc-Maria profite de la nouvelle réorganisation pour acter sa séparation complète avec Plouzané commencée en 1790. A cette date, les paroissiens de Loc-Maria avaient créé une nouvelle commune et souhaitaient donc s’affranchir totalement de la tutelle de Plouzané.

Conformément aux nouvelles dispositions, la commune doit prendre en charge le logement du recteur. Mais, le presbytère vendu dès 1791 n’est pas disponible. L’abbé Pierre Le Hir, ancien vicaire, est donc logé durant quelques années dans une maison du bourg mise à disposition par Guillaume Le Coat, ancien maire. Il y anime une petite école de garçons dans le but de susciter des vocations.
La paroisse élit 2 gouverneurs, nommés marguilliers en 1803 puis fabriciens en 1806. Suite au décret impérial de 1809, un conseil de fabrique est créé le 3 février 1811. Il est composé de cinq membres: 3 nommés par l’évêque et 2 par le préfet. Ils règlent les affaires financières liées au culte et aux cérémonies et gèrent les dons et quêtes.
Le clergé reçoit un traitement du gouvernement en échange de l’abandon des biens ecclésiastiques vendus depuis 1790. La commune reste propriétaire des biens non vendus et assure l’entretien des édifices religieux mis à disposition de la paroisse.
La commune n’avait pas attendu la promulgation du Concordat pour contribuer à la paix religieuse: dès avril 1801, elle se préoccupe de l’ornementation du cimetière en y plaçant la croix des Anglais en remplacement de l’ancien calvaire abattu durant la Révolution. Ce qui a peut-être convaincu le 26 juillet Jean Claude Inizan curé de Plouzané et son vicaire Pierre Le Hir de se présenter à la mairie de Locmaria pour prêter serment à la Constitution. Ce serment leur permettait enfin un libre exercice du culte.