Les innovations techniques se multiplient au cours du XIXe s. : vapeur, hélice, artillerie rayée, obus-torpille, cuirassé… L’adaptation des éléments fortifiés s’avère nécessaire.

Sous le second empire

D’après un rapport de 1864, la batterie haute est renforcée en 1859 par une caserne d’infanterie à l’est. Celle-ci, prévue pour 75 h (hamacs) et 1 officier se complète d’une citerne de 10 m3, d’une cuisine qui peut nourrir 400 h et d’un magasin à poudre de 3 500 kg.

Sous la IIIe république

La défaite de 1870 subordonne la Marine à l’armée de terre, responsable de la défense des côtes. Mais, elle a pour absolue priorité la reconstruction de la frontière de l’est face à l’Allemagne. Le littoral est délibérément délaissé, à l’exception des forts de Crozon et Landaoudec type Séré de Rivières 1874-75 pour la défense de Brest.

Le réduit

Plan du réduit

Les chambrées

Il est construit à l’emplacement de la tour en 1884. C’est un ouvrage fortifié à l’intérieur d’un autre et destiné à l’ultime défense en cas de débarquement et d’attaque terrestre. Il doit permettre aux troupes de se retrancher quelques jours en attendant des renforts. La construction est semi-enterrée, protégée par un large fossé sec et d’énormes talus. On y accédait par un pont-levis à bascule arrière dont la machinerie est encore partiellement visible. Le casernement divisé en chambrées, ouvre sur une petite cour intérieure.

Cette fortification marque la 1e étape de nouvelles constructions militaires entre le réduit et la caserne.

Les navires de guerre sont maintenant cuirassés. et disposent d’obus-torpilles capables de défoncer les maçonneries. Il faut augmenter la puissance de feu, camoufler les ouvrages, assurer la sécurité des postes télégraphiques et des installations électriques.

Le grand magasin à poudre

Bâti en pierre de taille, il se compose 1) d’une chambre de stockage possédant 4 murs qui ne sont pas en contact avec la terre de remblai. On y stocke la poudre noire dans des caisses étanches d’une contenance de 50 kg qui sont alignées sur 8 à 10 rangées. 2) d’un vestibule d’entrée pour accéder à la chambre de stockage. 3) d’une chambre des lampes où est placé l’éclairage de la chambre de stockage. 4) de deux gaines de circulation appelées galeries enveloppes qui sont parallèles à la chambre de stockage. 5) d’un vide sanitaire placé en dessous de la totalité du magasin. Le tout sert de décompression en cas d’explosion accidentelle et il permet aussi une excellente ventilation naturelle car la poudre noire ne supporte pas l’humidité.

A peine construit ce magasin devient obsolète car en 1885 est inventée une nouvelle poudre plus facile à manier et surtout bien plus puissante capable de percer les ouvrages de maçonnerie. Ce qui oblige l’état-major à envisager de nouvelles constructions sous des carapaces de béton.

Les 3 nouvelles batteries

Batterie orientale

La batterie dite de gauche

A l’est une batterie de 4 canons de 24 cm modèle 1870 sur affuts M modèle 1883 PC. Le front de terre se compose d’un fossé et d’une escarpe défendue par 2 petits bastionnets ; le front de tête est constitué par la falaise. Chaque pas de tir est séparé par une traverse creuse, l’ensemble formant une ligne  légèrement courbe. Le magasin à poudre bétonné est bien dissimulé sur l’arrière.

Batterie centrale

Au centre, la vieille batterie d’obusiers subit d’importantes modifications  vers 1898 pour accueillir 4 canons de 100 mm à tir rapide modèle 1881 sur affût Vavasseur puis 1897 TR sur affûts Marine modèle 1897 à pivot central modifiés.