Des interrogations

La loi Guizot de 1833 n’instituait une obligation scolaire dans les communes de plus de 500 h que pour les garçons. L’école ne sera effective à Locmaria qu’à partir de 1840.

Quant aux filles, 3 mentions lors des délibérations du conseil municipal sont particulièrement intrigantes. En 1843, les élections communales se déroulent dans la maison d’école des filles. Plus tard, en 1852, le conseil s’inquiète: il craint de ne pas avoir assez de ressources pour payer le traitement de l’institutrice. Dès 1853, ce salaire est supprimé « eu égard au peu de service qu’elle rend à la commune et à la manière dont elle se conforme aux diverses prescriptions du règlement ».

Le projet d’école en bordure de la route de Kerfily

Vers la création de l’école

En 1867, la loi Duruy impose l’ouverture d’une école des filles dans les communes de plus de 500 h (Locmaria: 1258 en 1866). La commune fait valoir son manque de ressources et de local approprié et vante les services de l’institutrice privée. Après la retraite de Melle Milliour en 1879, le conseil souhaite une institutrice congréganiste. La loi Falloux le permet depuis 1850, mais l’administration n’a pas suivi .

En 1881/1882, les lois Ferry (obligation et gratuité) changent la donne. La commune est priée de faire l’effort financier nécessaire. Une aide gouvernementale est possible mais refusée par le ministère. Pourtant la commune se résigne à chercher un terrain pas trop éloigné du bourg. Mme Rossel cède sa parcelle (F 882) vers Keraméan pour 1300 F. L’achat à peine concrétisé, la commune décide de consacrer la nouvelle école aux garçons devenus trop nombreux.

La nouvelle mairie

Installation au bourg

L’école des filles succède aux garçons à la mairie lors de l’ouverture de la nouvelle école des garçons en 1884/85. Puis, en 1886, création en bout du bâtiment, pour la mairie, d’un escalier et une salle de réunion à l’étage indépendants de l’école des filles car les activités municipales gênent l’institutrice Melle Favennec.

Le bâtiment nécessite de nombreux travaux : 1890 : réparations urgentes signalées, murs à recrépir, corniche qui menace ruine, des croisées avec absences de carreaux. Ces réparations n’ont sans doute pas été faites car il est encore question d’urgence en 1892 et 1894.

Fermeture

L’ouverture, en 1894, de l’école privée sainte Anne vide aussitôt l’école communale. Malgré la carence d’élèves, l’éducation nationale persiste à nommer des institutrices à ce poste mais elles ne résident plus à Loc-Maria à partir de 1898. Cette même année, la commune refuse la fermeture de l’école (vide) et la transformation de l’école des garçons en école mixte mais se voit contrainte 2 mois plus tard d’accepter la fermeture. Pourtant, des institutrices sont nommées jusqu’en 1907. L’appartement est loué à partir de 1912.