Au cours des années 70, deux découvertes fortuites à Locmaria permettent de ressentir l’angoisse provoquée par l’irruption de soldats (français ou anglais ) ou de pillards dans les campagnes. Chaque ferme devait posséder sa cachette, plus ou moins bien aménagée, où à l’annonce d’un danger, la maisonnée se glissait et se terrait.

A Penher, une salle rectangulaire de 4 m x 2,50 m a été creusée dans le schiste jusqu’à une profondeur de 2,50 m. Dans un angle, une trappe cachée sous une grande dalle permettait l’accès par quelques marches sommaires. La salle, voutée, est assez haute pour se tenir debout et était dotée d’une aération étroite. Dans le sol de terre glaise on a trouvé quelques tessons de poterie.

A Mezcouezel, sous un sol ancien, on a découvert dans la terre glaise un grand vase  (vide) couvert d’une ardoise: diamètre 30cm et hauteur 20cm. Sans doute une sorte de coffre fort pour mettre à l’abri l’épargne en cas de pillage.

Ces poteries communes ne permettent qu’une datation large comprise entre les XVe et XVIIIe siècles. Ce type de cache est assez répandu sur toutes les côtes du Léon confrontées à de nombreuses reprises aux attaques anglaises.