Ce lieu-dit signifie « le bout du pré ».

En bordure d’un chemin de petite randonnée, une ferme ancienne a gardé son organisation et ses bâtiments d’autrefois. Un peu plus loin, en contrebas, ne manquez pas le lavoir niché sous un chêne. L’eau sourd au milieu du lavoir. Celui-ci est bordé d’une rigole sur 2 côtés.

GPS: 04°38,2387’W, 48°21,3528’N

« Notre papa avec l’aide d’un maçon  artisan , Yvonnick Chardonnet , du bourg de Loc-Maria   avait pris l’initiative de  réaliser un abreuvoir sur deux côtés  autour du lavoir .  Ceci à l’aide de grosses pierres mises debout et jointes entre elles pour l’étanchéité . Ce travail a dû être réalisé vers les années   1948  / 50. Auparavant les bêtes buvaient directement dans le lavoir et les lavandières du quartier se plaignaient de cette façon de faire , sans compter que les bêtes mangeaient par cette occasion les petits bouts de tissus qui se trouvaient par là. D’après les oui-dire , il semble qu’elles appréciaient particulièrement  les couches de bébés.
 Et quand une des bêtes entrait complètement dans le lavoir c’était toujours une belle comédie pour l’en faire sortir, parce qu’elle pouvait glisser et se faire mal. Il fallait donc la ménager et essayer quand même de la faire sortir sans brutalité. » Gaby Le Gall, 2009

Les laveuses utilisaient le chêne pour y ranger leur caisse à laver: un objet encombrant de moins à transporter!
« D’une façon habituelle , notre mère, en accord sans doute avec les voisins , nettoyait le lavoir et son abreuvoir , une fois par semaine . C’était l’affaire d’une demie heure. Elle enlevait le bouchon de pierres et d’herbes terreuses qui obstruait les vidanges et le tour était joué . Un coup de balai de bouleau  sur les côtés et dans le fond et tout allait dans le ruisseau . Il n’y avait plus qu’à remettre les deux bouchons en place , un pour le lavoir et l’autre pour l’abreuvoir. Cette opération était une véritable routine , mais il le fallait pour que l’eau soit propre pour les lessives de la semaine suivante . L’eau remontait bien vite à niveau, la source étant dans le lavoir même. On voyait l’eau surgir entre les pierres et couler ». Gaby Le Gall, 2009