Pour Jean-Michel Guilcher , le pardon est une « fête qui se tient à date fixe en un lieu consacré pour honorer et prier le saint patron du lieu » et « l’un des fondements de la vie religieuse et sociale des bretons ». C’est souvent un mélange de fête religieuse et de fête profane.

Le 1er pardon de saint Sébastien  a eu lieu dès 1645 et la construction de l’oratoire après l’épidémie de peste.

Récit de Joseph Quinquis Regard sur Loc-Maria-Plouzané, 1999
« Depuis le rectorat de M. Corre (1850-1865), le pardon de saint Sébastien était célébré le 3e dimanche de juillet et avait grande renommée. Les gens venaient des paroisses alentour depuis Saint-Pierre-Quilbignon, Saint-Renan, jusqu’à Ploumoguer, Plouarzel, et bien entendu Plouzané .
Sa dévotion s’exerçait surtout contre les maladies contagieuses et épidémies, comme celles du choléra de 1892 et de la « grippe espagnole » de 1917.

La veille du pardon, un feu de joie rassemble surtout les gens du bourg. Le jour du pardon, la procession des paroissiens de Loc-Maria part de l’église vers la chapelle. La bannière de saint Sébastien ainsi que ses reliques sont portées par des militaires soit des conscrits, soit des militaires de carrière. Le cantique en l’honneur de saint Sébastien est l’œuvre de l’abbé Labasque, recteur de Quéménéven, en date de la mission de Loc-Maria de 1890.

Lors de la mission de 1890 (du 7 au 20 juillet), le pardon le 20 fut le seul beau jour d’un mois très pluvieux. La grand’messe et les vêpres, en plein air dans l’allée de la chapelle, réunirent environ 6 000 personnes.
Depuis cette mission, les fauteurs de trouble, gênant la dévotion des fidèles, ont disparu (exploiteurs de jeux, marchandes de fruits, cabaretier) ».