Pour les manoirs et châteaux, nous avons trouvé quelques preuves  anciennes d’existence. Kerscao possède à l’étage des latrines à proximité des chambres; l’évacuation devait être extérieure à l’origine. À Kervasdoué, l’inventaire de 1794, en vue de la vente après confiscation par le gouvernement, fait état de latrines aux deux extrémités du château; elles ont été en usage jusqu’après la seconde guerre mondiale. Près des logements attenants aux écuries il y avait aussi deux latrines. Quant aux châteaux de Queleren et Moguérou, bâtis à la fin du XIXe siècle en pleine période hygiéniste, ils étaient dotés de tout le confort moderne.

Le reste de la population ne devait connaître, au mieux, que le cabanon dans la cour, derrière la maison, dans le jardin ou à proximité des crèches. Il fallait régulièrement vider la fosse sur le fumier voisin. Le papier toilette n’existait pas, on utilisait parfois des fougères, et quand on en avait, du papier journal soigneusement découpé et accroché à un clou …

La nuit, pour éviter la sortie, on se servait d’un pot de chambre ou d’un seau hygiénique c’est à dire muni d’un couvercle. Dans les milieux aisés, on pouvait trouver des chaises percées c’est à dire munies d’un coffre cachant le pot de chambre.
Après les travaux d’adduction d’eau (1962), rapidement les maisons se sont dotées de cabinets de toilette et de WC.

Il existait autrefois des toilettes publiques en face de l’église dans le cimetière côté route de Plouzané: un vrai blockhaus! De nouvelles toilettes publiques ont été aménagées  après la construction de la salle polyvalente devenue maison des citoyens.