Le feu  est la première source d’éclairage. Les hommes l’ont domestiqué il y a environ 400 000 ans. Longtemps dans les campagnes, le feu dans la cheminée restera le seul moyen d’éclairage.
Au Paléolithique supérieur, commencé  il y a 30 000 ans, mieux que la torche imbibée de résine qui produit beaucoup de fumée, la lampe en pierre  à graisse animale (suif et mèche végétale) permet de s’éclairer et de peindre les grottes.
Au Néolithique, il y a 10 000ans, apparaissent les lampes en terre cuite  puis en métal à l’Age du bronze vers – 4 000 ans. Ouvertes ou fermées, elles utilisent de plus en plus souvent dès l’Antiquité, de l’huile végétale (olivier, navette, noix, chènevis) de poisson (baleine).

Bougeoir

Au Moyen Age, se développe la chandelle apparue 3 000 ans plus tôt et formée d’un  cylindre de suif contenant une mèche végétale ; puis arrivent les bougies et cierges en cire d’abeille beaucoup plus onéreux. Les bougeoirs et les chandeliers  à une ou plusieurs branches ainsi que  les lustres facilitent l’usage et donnent plus de confort.

Lampe à quinquet

Au XIXe siècle, apparait la lampe à pétrole plus éclairante et plus maniable avec ses dérivés la lampe Pigeon et surtout la lampe tempête encore utilisée de nos jours. Le gaz d’éclairage, dans les villes apporte  plus de confort en attendant, à la fin du siècle, l’arrivée de l’ampoule électrique.

Le soir, la maisonnée se rejoignait sous la lampe. Malgré une pauvre lumière, ce pouvait être un moment convivial. Les enfants faisaient leurs devoirs, les femmes cousaient ou tricotaient, le père de famille parfois commentait sa journée ou distribuait les consignes pour le lendemain. Les grands-parents ou oncles et tantes célibataires, fréquemment présents, contribuaient à la passation des traditions familiales.
Toutes les semaines, il fallait faire les lampes c’est-à-dire nettoyer les verres et remplir les réservoirs. Et surtout faire attention à ne pas laisser filer la lampe : si la mèche était trop remontée cela produisait de la fumée et noircissait le verre.

Une lampe tempête

Vers 1930, Jules Péan, électricien-mécanicien à la station télégraphique de Déolen, installe un groupe électrogène à Brendégué vras.
Le Diry et Kervasdoué profitent d’un petit branchement électrique en raison de la présence des Allemands.
Dans nos campagnes, en dehors des bourgs électrifiés vers 1930, il faudra attendre les années 1950/1960 pour avoir le plaisir d’appuyer sur un bouton électrique. « A Keriel, l’électricité est arrivée en 1956. Les enfants se sont beaucoup amusés avec les interrupteurs au grand dam de notre père qui pensait à la facture. » Janine Cornen, 2014.

Toute la commune est enfin reliée aux réseaux en 1962.Les quartiers de Kerlannou et kervao furent les derniers desservis: en effet Paul Lareur, maire de Plouzané et conseiller général, avait décidé que sa maison de Feunteun Sané serait équipée en dernier dans sa commune or le transformateur de kerlannou dépendait de cette ligne! Une grande fête célèbre au mois de mai la fin des travaux d’électrification et d’adduction de l’eau.

A l’origine, fréquemment, seule la maison était équipée de « becs » (les arrivées électriques). Pour les travaux de la ferme, traire les vaches ou nourrir les cochons, il fallait continuer à utiliser la lampe tempête qui n’éclairait pas beaucoup.