Qu’est-ce qu’un vivier?

Autrefois, les manoirs d’une certaine importance faisaient construire, sur un ruisseau proche, un étang pour bénéficier d’une réserve à poissons. En effet, la religion catholique interdisait de manger, par pénitence, de la viande le vendredi (jour commémorant la mort du Christ) ainsi que pendant le carême (période de jeûne avant Pâques). De même, cette réserve permettait un appoint de nourriture en cas de visite impromptue.

Ici le ruisseau prend sa source dans la fontaine voisine, traverse le lavoir et après le vivier court rejoindre le ruisseau de Penandour pour former la rivière qui se jette dans la crique de Déolen.

Lorsque la commune a racheté les ruines de la chapelle et du fournil ainsi que le lavoir de Lesconvel, l’ancien vivier n’était pas visible et inconnu, de mémoire d’homme, des voisins; par contre, il était bien signalé sur le cadastre napoléonien. Consciente de la valeur patrimoniale de cette pièce d’eau, l’association a proposé à la municipalité de dégager le site. Tâche titanesque! Il a fallu d’abord enlever les arbres qui y prospéraient puis creuser la vase pour permettre l’écoulement rapide du ruisseau. Ensuite a commencé le désenvasement pour retrouver les murets sur deux côtés. Il s’est avéré rapidement qu’il fallait un engin à chenilles pour venir à bout de toute cette vase et la municipalité s’en est chargée.

Dans le même temps, il a été nécessaire de consolider la zone d’évacuation en aval au-dessus du ruisseau et prévoir une issue pour le trop plein. Le vivier est peu profond mais très vaseux. Malheureusement, le site est régulièrement envahi par les lentilles d’eau et plus récemment par une plante invasive issue vraisemblablement d’un aquarium, ce qui nécessite un entretien fréquent.