Au début du XXe siècle Joseph Perhirin se fait connaitre dans les milieux sportifs par ses succès lors des courses cyclistes locales. Il devient même en 1904 champion de vitesse du Finistère au vélodrome de Kerabécam, tout en montant son entreprise de transports.

Après la 1e guerre mondiale, devenu un entrepreneur brestois reconnu, il se fait construire une grande villa à Quelarguy. Les pierres arrivent par la mer, sont jetées à marée haute sur la plage de Porsmilin puis récupérées à marée basse par des paysans qui les acheminent en tombereau jusqu’à la propriété.

Puis M. Perhirin achète un grand terrain en face et y ouvre en mai 1928 un hôtel-restaurant. Situé à l’arrêt du tramway à Porsmilin, donc assez près de la plage, l’hôtel comprend deux bâtiments : l’un pour les chambres, bordé d’un jardin plein de grandes marguerites, l’autre en angle comprenant la salle de danse, la cuisine et le restaurant.
La clientèle est essentiellement brestoise et le rendez-vous de nombreuses associations pour leurs banquets.

La propriété est coupée en deux par l’aménagement rectiligne de la route du Conquet. Joseph Perhirin vend en 1931 sa maison à l’hôtel d’Armorique et se fait alors construire rue des Diligences une nouvelle maison qu’il agrandit peu à peu. La maison est dotée d’un billard et d’une véranda dont l’armature métallique est formée des rails du tramway qui a cessé son activité en 1933.

L’hôtel est réquisitionné par les Allemands dès juin 1940 et occupé jusqu’en septembre 1944 ainsi qu’un garage près de la maison et une petite maison en construction qui sert d’abri aux trois chevaux des officiers.
Puis l’hôtel accueille des réfugiés brestois. Faute d’entretien durant la guerre et de reprise familiale, l’hôtel ne peut reprendre son activité. Mais il arrive encore que M. Perhirin, à la demande, organise des repas pour certaines associations. A sa mort en 1956, la propriété est morcelée puis progressivement vendue.