En bordure de la route, une haute croix (plus de 5 m) est visible malgré la végétation. Sur une haute base maçonnée, un fût à pans en granite à tourmaline de Plouarzel est surmonté d’un chapiteau coiffé d’une croix latine en Kersanton. A la base, quatre stèles de formes et hauteurs différentes accompagnent cette croix.

GPS: 04°40,486W, 48°22,996N

Autrefois, cette croix avoisinait une chapelle et une métairie vendues comme bien national en 1796. L’ensemble est en 1840 propriété de la fabrique de Saint-Pol qui cède les pierres de la chapelle en ruines pour la reconstruction de la chapelle saint Sébastien en 1862.

Ce calvaire marque une halte sur la route des pèlerins vers l’abbaye de Saint-Mathieu. La dédicace à sainte Madeleine indique la présence d’un hospice, peut-être une léproserie, réservé aux femmes. Outre la chapelle et le calvaire, on trouve à proximité mention d’une fontaine et d’un lavoir. L’ancien hospice devait être à l’emplacement de la vieille métairie.

Ce pèlerinage existait déjà en 1371. Il serait né au XIIe siècle à une époque où la visite des lieux saints est impossible par suite de l’occupation musulmane en Palestine. Cette route emprunte une voie ancienne, au moins gallo-romaine, allant de Kerillien en Plouneventer vers Saint-Mathieu. Nombre des stèles de La Madeleine comme de Croas ar go à proximité, ont pu servir pour marquer les distances sur cette voie romaine.