GPS: 04°38,60921’W, 48°22,4774N

Ces deux stèles ont été plusieurs fois déplacées dans le bourg. Sur la route de Kerfily avant la Révolution, on les retrouve au milieu du bourg en 1840 puis avant la fin du siècle elles migrent de part et d’autre de la rue; elles ornent l’entrée du parking central en 1993 puis en 2023 sont accolées au mur du cimetière.

Ce sont des stèles armoricaines de l’âge du fer (de -400 à -50 avant notre ère). Généralement, elles avaient pour rôle de signaler un lieu: cimetière, sanctuaire, source…

L’une est une stèle octogonale cannelée avec des pans très érodés vers le sommet et la base ; hauteur visible 1,95 m. + croix. L’autre est une stèle quadrangulaire, hauteur visible 1,65 m. + croix. Toutes deux en granite de Trégana.

La forme légèrement pattée des croix  et le soin apporté à faire coïncider le fût avec le sommet de la stèle, peuvent indiquer une origine assez ancienne (fin du Moyen Âge).

Les formes différentes de ces 2 stèles jumelées, l’une lisse et l’autre cannelée , symbolisant la juxtaposition des principes mâle et femelle, pourraient être le signe d’un culte spécial. A rapprocher de la tradition ancienne en cet endroit d’un monument païen consacré au culte de Vénus.

D’après la légende relatée par le dominicain Albert le Grand, saint Sané trouva à l’emplacement de l’église actuelle, un temple païen qu’il consacra à la Vierge Marie . Deux stèles voisines , espacées de 3 m, furent surmontées d’une croix : tout malfaiteur qui parvenait à se réfugier dans l’espace entre ces 2 croix bénéficiait du droit d’asile et ne pouvait plus être poursuivi par la justice; c’était le « coat ar c’hras », le bois de la grâce.