Avant la Révolution de 1789, la construction d’un moulin est un privilège seigneurial. Depuis le Xe, le droit féodal ordonne à chaque paysan de faire moudre  son blé dans le moulin de son seigneur affermé à un meunier.
Les moulins à vent semblent plus tardifs, ils ont parfois été édifiés en protestation contre la banalité (droit du seigneur) : le vent n’appartenant à personne, les seigneurs ne peuvent revendiquer aucun droit sur l’air. Ils sont attestés en Bretagne à la fin du XIIe, au XVIe en Finistère, et ont souvent disparu plus rapidement.

L’étude du cadastre de 1840 montre l’existence  d’au moins trois moulins déjà disparus à Kergonvel, Kerhallet et Toulbroc’h, ce dernier mentionné sur une carte marine de 1754.

 

Le moulin en 1903

Le moulin de Ru vras, encore visible aujourd’hui, devait être une construction récente car il n’est pas mentionné dans les rapports de la Révolution. Son propriétaire, Gabriel Kérébel, possédait aussi le moulin à eau du Brennic en haut de la plage de Porsmilin. Ce moulin a cessé toute activité en 1856: l’administration obligeait alors le propriétaire à démonter les voiles.
C’est une tour cylindrique en pierres et argile comportant au moins trois niveaux. Les deux portes semblent indiquer un toit sur pivot; quelque soit l’orientation des ailes, l’accès au moulin reste donc possible.

Durant la seconde guerre mondiale, les Allemands ont relevé partiellement la ruine pour en faire un observatoire.

La communauté de communes a fait placer un panneau explicatif montrant le fonctionnement du moulin.